Enfin libre ? La France avance vers l’autorisation du poker en ligne

Jusqu’ici, la France faisait figure d’isolationnisme en matière de jeux sur Internet. Dans ce pays où les jeux de hasards relevaient de quelques monopoles (Française des jeux, PMU), faire une petite partie de poker sur Internet est illégal. Les banques peuvent refuser toute transaction à destination ou vers des sites de poker, le joueur peut risquer des lourdes amendes. En réalité, le jeu est officieusement toléré, tout internaute désirant jouer au poker en ligne n’aura aucune difficulté à s’inscrire sur un site. Le risque est ailleurs : dans ce système monopolistique, aucune société organisatrice de jeux ne peut s’installer en France, alors que le Royaume-Uni, par exemple, autorise les sociétés à se créer, permettant ainsi un strict encadrement au niveau de leur solvabilité et de leur éthique. Le joueur français, lui, est obligé de jouer sur des sites étrangers sans garantie de pouvoir récupérer ses gains et sans certitude que son argent ne serve pas à blanchir les activités illégales de quelques organisations criminelles.

Après un rapport d’évaluation déposé à l’Assemblée nationale et sous la pression de l’Union Européenne, il semble que la France est en train d’avancer petit à petit vers l’autorisation des jeux portant sur l’hippisme, les compétitions sportives et le poker. Il faudra être patient toutefois : les premières expérimentations n’auront lieu que courant 2009, le temps de mettre en place des dispositifs de contrôle et une haute autorité de régulation des jeux, qui aura la charge de délivrer les licences aux opérateurs intéressés. Le point le plus important étant que toutes les précautions doivent être mises en place afin de s’assurer que les opérateurs sont solvables, qu’ils ne sont engagés dans aucune opération de blanchiment mais également pour protéger les consommateurs contre le risque d’une addiction au jeu.

On peut penser que tous les joueurs de poker, occasionnels ou réguliers, attendent avec hâte le jour où ils pourront jouer sur des sites sûrs et certifiés, et, pour ceux dont les transactions sont bloquées par leurs banques, ne plus être obligé de passer par des opérateurs de paiement sur Internet du type Neteller (avec les coûts supplémentaires et les délais que cela représente).